Courir sur les routes du monde
Pourquoi Marie court-elle sur les routes de Judée et monte-t-elle avec empressement jusqu’à Ein Kerem, un petit village situé juste à l’ouest de Jérusalem, au milieu de ces douces collines arborées ?
La Ville sainte est à deux pas, mais c’est pour Élisabeth que Marie est là. Marie est venue voir le miracle que Dieu a fait pour Élisabeth et en retour Élisabeth perçoit le miracle de Dieu pour Marie. Ces deux femmes sont attirées l’une vers l’autre pour témoigner de leur joie. L’exultation de Marie est la nôtre, c’est la joie de chaque chrétien qui rend grâce pour tous les bienfaits reçus du Seigneur. Dieu se souvient de nous, c’est-à-dire qu’il a un projet pour chacun de nous et pour son peuple, son Église.
La promesse du salut s’étend d’âge en âge et nous en sommes encore les bienheureux bénéficiaires.
Dans nos moments de doute, dans nos moments d’abattement, quand l’avenir semble bouché, nous sommes invités à revenir en arrière, à nous souvenir de la fidélité de Dieu qui renverse les puissants et les superbes. Se rappeler le passé pour rouvrir l’avenir. Ainsi, le peuple d’Israël se souvient, de génération en génération, de la libération d’Égypte, du don de la Loi malgré les souffrances de l’histoire : cette mémoire est un point d’ancrage pour la foi, elle nourrit la persévérance et la confiance. Dieu se souvient de nous, alors souvenons-nous de sa promesse ! La mémoire des bienfaits est au cœur de la vie chrétienne, c’est le fondement de l’espérance. Alors, affermis par la mémoire des dons reçus, nous pourrons, comme Marie, nous mettre en route et avancer pour proclamer les merveilles de Dieu.
Frère Olivier Catel
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